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St​-​Maurice​/​Logan

by Antoine Corriveau

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1.
Le vent Porte loin du ciment Mes pieds Traînent et glissent sans s’arrêter Loin, loin d’être prêt À recommencer Une vie image découpée En lignes droites et carrées Personnages à emprunter Pour casser la peur des moteurs De la graisse, la couleur Qui vient avec L’orangé des clous rouillés Sur mes doigts ravagés Ou dans du bois détrempé Qui pourrit et moisit Des jours laissés derrière Au fond du cabanon Il a des airs de bordel Pas de ceux de dentelle Pas de ceux de dentelle Mais j’imagine quand même Ma tête fatiguée morte Et la nuit qui finit trop vite La cime des arbres dans mon dos Me rappelle ceux de chez toi Le courant et le vent Sur le fleuve et l’océan Le pétrole, les bateaux La fuite et la crue des eaux L’orangé des matins dérangés Dans ma tête ravagée Des images oubliées Qui reviennent par vagues De jours laissés derrière Au fond du cabanon
2.
L'écorce 06:05
Je marche seul Droit comme un clou Et le vent ne me fera pas Vraiment tomber Derrière moi j’ai tout brûlé Jeté dans l’incendie mes vêtements, mes mauvais plis Et devant moi les couleurs changent Peut-être que les cauchemars se lassent et puis se rangent Dans la fourrure, les étages Les couches de protection L’écorce autour de mon visage Avant de toucher mon fond Je suis encore comme une étoile Il y a 5 pointes dont j’ai envie 5 directions à mon pays J’ai marché toute la nuit Et le vent du sud aussi M’a porté, supporté Je n’y serais pas arrivé Ma guerre à moi est finie, mon labeur dans le tordeur S’envolera avec moi dans le feu, dans la chaleur Et je n’ai rien à vous dire, rien pour vous faire souffrir J’ai trop vu pâlir votre peau en même temps que vos mots Dans la fourrure, les étages Les couches de protection L’écorce autour de vos visages Avant de toucher vos fonds J’aurai besoin d’enterrer mes remords De me perdre pour être certain Que je ne retournerai pas les voir
3.
Barcelone 03:13
J’avais des plans, des beaux projets Des fenêtres ouvertes le printemps Le vent qui entrait et sortait Et j’espérais la pluie longtemps Il y avait ce soir dans le ciel De la lumière comme des éclairs De la lumière un peu trop belle Pour être celle des lampadaires Je n’ai pas pu m’en empêcher Je t’ai vu toi, ton appareil Le sourire, l’objectif braqué Pointé sur moi qui te surveille J’en ai assez, trop arpenté De ces trottoirs en solitaire Fuyant de peur de ressembler Tous ceux qui laissent ce goût amer Laissons-les se battre si tu veux C’est un combat perdu d’avance Et nous n’avons pas besoin d’eux Car chaque jour ils recommencent Je veux regagner Barcelone Même si je sais que tu crains Que nos pas à nous n’y résonnent Bien que parce que l’on est certains Qu’on ne nous y trouvera pas Que l’on n’est pas là pour personne D’autre que toi et moi À Barcelone
4.
Fusillez-moi 03:30
Ils en ont eu Quelques-uns à la frontière Je les ai vus Mais je ne les connaissais pas avant-hier Maintenant qu’on a passé la nuit Derrière les mêmes barreaux Et qu’on n’a pas beaucoup dormi Parce qu’on se doute un peu trop De ce qui nous attend au matin On s’est parlé sans qu’on nous force trop la main Montré de nos amours les portraits Raconté les histoires que l’on regretterait Et quand cette lumière trop franche A réveillé les moins bavards Qu’on a constaté que nos chances De s’évader deviendraient rares On a marché en ligne bien droite Le plus zélé des échevins A sorti de l’ombre nos peaux moites Pour mieux les offrir aux requins Fusillez-moi avec les autres Ce sera mieux que de ramasser les dégâts Il y a toujours un coupable en faute Alors cette fois ce sera moi Fusillez-moi avec les autres Fermez les yeux pour ne pas voir Que lorsque toutes ces têtes sautent C’est comme tirer dans un miroir Que leur malheur devienne le vôtre Pour que je puisse le contempler Fusillez-moi avec les autres Mais fusillez-moi en dernier
5.
L'uniforme 04:08
Elle fume comme une cheminée Elle est dehors devant la porte Elle parle et elle s’écoute parler Et puis c’est dans l’air de l’époque Hier on s’en souvient encore De ces belles larmes pleines d’espoir Dans ces yeux un peu ravagés Maquillés plus que pas assez On aurait dit une grande actrice Une grande actrice sur son déclin Qui nous repasse son vieux disque La gloire, le fils et le destin “Il est parti comme un guerrier La tête haute remplie d’espoirs Et maman a tellement pleuré Marcher droit, c’était beau à voir C’était par un joli dimanche Le printemps était en avance Et les lilas déjà en fleurs Pour savourer notre bonheur Il avait même pour l’occasion Enfilé son bel uniforme Dans mes yeux mon petit garçon Était enfin devenu un homme” J’entends encore sa voix tragique Entre deux quintes de toux bien grasses Raconter son moment magique Et en brailler la grande tasse Le moment, l’émotion parfaite Et les conversations surfaites Il nous rapportera des médailles Des fruits de tuerie, de bétail Et dans les yeux où elle se voit Où elle ne s’est jamais trouvée Chez tous ces gens, dans toutes ces voix Qui ne l’ont jamais intéressée Elle cherche un peu de réconfort Pour se convaincre qu’elle a raison D’accuser les autres des torts Du nouvel homme de la maison Qu’une bille à la place du cerveau Soit parti pour sauver nos peaux Qu’elle n’est pas l’unique carburant De cette bombe à retardement Dans deux ou trois ans le veinard Pourrira au fond d’une tranchée Dix-sept balles logées dans le corps Et dévoré par les cafards On vous enverra des soldats Messagers qui paieront notre dette Devant la tombe où tu n’es pas Maman fumera sa cigarette En permission ils sont finis Ils brisent tout ce qu’on leur apporte Parce qu’ils en ont vraiment envie Pour obtenir la meilleure note Tu crois qu’il aime ce qu’il devient Parce qu’il reste droit dans les rangs Tu crois vraiment qu’on en revient Pour retrouver sa chambre d’enfant Tu crois qu’il sera général Parce qu’il te cache ce qui fait mal Parce qu’ils en ont pour des années Avant de pouvoir reparler Rappelle-toi de la dernière fois Où tu as entendu ta voix Où tu as eu peur pour quelqu’un Était-ce vraiment si opportun Plus beau encore que les colombes Le tranquille sifflement des bombes Restera juste dans ta tête Même quand tu voudras qu’il arrête
6.
Sur l’autoroute On a parcouru des distances On a planifié nos remords On a défoncé nos absences Au bout de la route On a compté nos quelques pièces Un voilier ou sa majesté Pour le futur on aura du lest Bien ancrés derrière la fenêtre Échoués sur 800 kilos de ferraille On a imaginé la suite Roulé jusqu’à la prochaine faille Les côtes comme les courbes d’un graphique Les hauts, les bas, les passages plats Les courbes, les routes à sens unique On avait vu tout ça déjà T’arrête pas Surtout t’arrête pas J’ai l’impression que si on roule sans s’arrêter Rien ne s’arrêtera Tout ça continuera J’espère que tu ne pleures pas Dans cette maison trop grande pour toi Dans ce lit tellement vide Et tellement froid J’espère que tu ne pleures pas Dans ce pays trop petit Pour toi et moi Sur l’autoroute Au bout de la route Sur l’autoroute
7.
Dérapages 03:03
Il y a sûrement des embouteillages Quelque part dehors, quelque part ailleurs Il y a tout le temps quelques dérapages Quelque part dehors, quelque part mon cœur Ce serait sûrement mieux si c’était loin Dans une autre ville ou chez le voisin Ce serait moins lourd si c’était un autre Si c’était quelqu’un, si c’était ma faute Dans une autre ville, dans une autre vie Ce sera encore toi Et pour m’endormir si je réussis Ce sera encore toi Il y aura sûrement d’immenses voitures Qui disparaîtront sans trop de douleur Il y aura tout le temps quelques vieilles blessures Quelque part ici, quelque part sur nos cœurs Dans une autre ville, dans une autre vie Ce sera encore toi Et pour m’endormir si je réussis Ce sera encore toi
8.
Est-ce qu’on s’entend Pour dire qu’on ne s’entendra jamais Ou du moins est-ce qu’on comprend Qu’on ne s’écoutera pas plus qu’il ne le fallait Est-ce qu’on voit Qu’on s’évite du regard Ou alors est-ce qu’on conçoit Qu’il n’y a plus rien à voir La douleur qui passe N’existe pas Les gens se cassent En se serrant dans leurs bras Dis-moi, dis-moi, dis-moi Qu’est-ce qui te va? Avec le temps qui maintenant Avance beaucoup plus vite qu’avant Je vais inévitablement Vieillir plus rapidement Et plus jamais je ne goûterai Ce lointain souvenir sucré Je vais partir, je vais rouler Rouler beaucoup, rouler longtemps Et n’arriver jamais vraiment La douleur qui passe N’existe pas Les gens se cassent En se serrant dans leurs bras Dis-moi, dis-moi, dis-moi Qu’est-ce qui te va?
9.
Garde le silence Je n’ai pas envie de t’entendre Garde tes distances Je n’ai pas envie de reprendre Le combat où je l’ai laissé Dans mon ancien appartement Il y a des marques sur le plancher Des traces qui ont figé longtemps Je ne veux pas revivre ça En arriver à détester Tous les gens tout autour de moi Je ne veux pas me répéter J’ai autre chose à faire des nuits Que de les passer éveillé En croyant qu’eux ils m’ont menti Que c’est eux qui m’ont saboté Avec le temps j’ai bien compris Que je m’étais perdu tout seul Que j’étais l’unique responsable Des sabordages et des naufrages Mais sur la mer je dois filer Ne pas me laisser dériver Les esprits sont un peu trop faibles Et les guerres un peu trop faciles À déclencher Dans la distance il n’y aura rien Pas d’espace à remplir du tien Juste une zone un peu tranquille Pour laisser visiter les miens Et l’horizon arrivera bien Garde le silence Je n'ai pas envie de t'entendre Garde le silence Je n'ai pas envie de t'entendre Je garde le silence
10.
Rosie 05:26
Je vis seul avec Rosie Depuis 94 J’ai un deux pièces et demie Et j’ai accès au sous-sol J’ai couvert à temps perdu Le plancher en terre battue De bois d’ébénisterie Pour éloigner les fourmis En descendant l’escalier Pour faire voir le résultat Je me suis coincé le pied Dans la marche qui n’est plus là Mes lunettes se sont cassées Mais ma tête n’a pas tout pris Je n’entendais plus chanter Dans la cage de ma Rosie Mon oiseau s’était taillé Mais pas comme j’en avais rêvé C’est ici que je gardais La semoule et les graines Ça les conservait au frais Pour quand Rosie en voulait Et je les mange en pleurant Et je pleure en regrettant Qu’elle soit morte dans mon sous-sol Les oiseaux devraient je crois Toujours mourir en plein vol Mon oiseau s’était taillé Mais pas comme j’en avais rêvé
11.
Hôtel 02:53
Des arbres nus Du paysage qui se fige Et cette idée des idées claires était jolie Mais elle est loin Elle est ailleurs, elle est finie Et je suis loin aussi ici Je veux voyager par hiver Et visiter ton beau désert Quitter cette chambre d'hôtel vide Et disparaître dans les rapides De la vieille rue Et de la brique qui s'érige Se démolit comme un erre d'aller qui s'épuise Tes yeux partout Et moi qui tangue à t'éviter Moi qui ne peut pas t'habiter Je veux voyager par hiver Et visiter ton beau désert Quitter cette chambre d'hôtel vide Et disparaître dans les rapides
12.
Kilomètres 06:01
Les lames sèchent sur la baignoire Je suis un arbre, je suis carré Et proprement vêtu de noir Les circonstances savent commander Comme se croiser dans la vitre Tu le sais le temps peut filer trop vite Dix années passent dans un portrait Et j’ai déjà été celui qui le prenait Mais je ne suis pas comme ceux que vous connaissez Je n’ai rien à voir avec eux Des kilomètres, des kilomètres de beauté J’ai tellement peur de crever avant d’être arrivé Et je continue d’avancer Mais l’huile, comme une mer d’huile Qui ne bouge jamais, le plan Est échelonné sur mille ans Même si les villes sont des brasiers Qui se meurent à l’horizon Que tes ratés s’envolent en fumée Comme si brûler pouvait aider à oublier Mais je ne suis pas comme ceux que vous connaissez Je n’ai rien à voir avec eux Vous verrez des kilomètres, des kilomètres de beauté J’ai tellement peur de crever avant d’être arrivé Des couvertures, de la laine De tous les tissus possibles Il faudra réchauffer les peines Ne jamais les laisser mourir Des kilomètres De ceux qui finissent par vous fatiguer De ceux qui finissent par vous perdre Tellement ils savent se ressembler Des kilomètres, des kilomètres de beauté J’ai tellement peur de crever avant d’être arrivé
13.
Aoûtement 02:59
L’automne arrive encore Moi je remonte à la surface Je cherche un peu trop mon air Et tout débarrasse L’odeur de la terre qui regèle Déracine les grandes chaleurs Le poids des râteaux et des pelles Comme des outils sur mon cœur J’aime me mentir un peu Et peu importe la manière Il y a trop d’endroits dans mes yeux Où le danger prend par-derrière Quand l’automne sera fini J’aurai découpé mes pieds Déposé sur le tapis Des racines pour avancer J’aurai sorti des couteaux Des sécateurs et des ciseaux Pour que plus personne n’ouvre mon cœur Et le monnaye aux échangeurs Je ne peux pas, tu ne peux pas Supporter ça pendant longtemps Une ville triste tout un état Et la quitter tout simplement

credits

released February 8, 2011

Textes et musiques : Antoine Corriveau
Excepté "Qu’est-ce qui te va?" texte avec : Guillaume Bacon
Arrangements : Antoine Corriveau, Émilie Proulx, Stéphane Beauchemin et Sylvain Lemire.
Avec l’aide de : Alex Nevsky, Angèle-Anne Brouillette, Anne-Marie Campbell, Christian Gagnon, Guillaume Bacon, Guillaume Chartrain, Jean-François Paré, Julie Blanche, Marianne Houle, Nicolas Grou, Pascal Sallafranque et Rose Normandin.

Réalisation : Nicolas Grou et Antoine Corriveau
Prise de son : Nicolas Grou
Prise de son additionnelle : Antoine Corriveau, Guillaume Chartrain, Émilie Proulx et Stéphane Beauchemin
Mixage : Guillaume Chartrain
Mastering : Ryan Morey

Enregistré de juin à novembre 2009 puis en juillet 2010 et de septembre 2010 à janvier 2011
Chez Nicolas Grou et à la maison, sauf "Hôtel" enregistrée au studio de Guillaume Chartrain
Orgue enregistré au local de François Richard

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Antoine Corriveau Montréal, Québec

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