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Les Ombres Longues

by Antoine Corriveau

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1.
Un par un 07:07
Je dessine des ombres longues Des lumières de fin d’été Et ton ombre qui s’allonge Comme une rivière sur le plancher Un courant froid que j’ai laissé Doucement t’emporter Comme l’heure en trop qui disparaissait Quand celle d’hiver revenait Et l’ombre qui remontera flottera à la surface Elle ira rejoindre tous les autres morceaux de glace Là où l’eau devient de la mort tellement il fait cassant Et tellement la mort fera partie du plan J’ai emballé dans la toile Un des mille corps à larguer L’ai trainé sous les étoiles Comme un boulet sur le plancher Un courant froid que tu as laissé Doucement m’emporter Comme l’heure en trop qui disparaissait Quand celle d’hiver revenait Et l’ombre qui remontera flottera à la surface Elle ira rejoindre tous les autres morceaux de glace Là où l’eau devient de la mort tellement il fait cassant Et tellement la mort fera partie du plan Oui tellement la mort fera partie du plan
2.
Je suis une montagne érodée Embrassée par la mer Sur chacun de mes flancs Je disparais tranquillement J’ai vu des montagnes pleurer Pour faire monter la mer Plus rapidement Et se laisser noyer Même les deux arbres Qui avaient poussé côte à côte Se sont perdus quand est venu Le temps des coupes à blanc Quel est ce vent Qui est passé si rapidement? Saccager le versant connu De l’île que je suis devenu Et si j’ai laissé bâtir Quelque chose de temporaire C’est que c’est là où je sais Je serai rongé par la mer J’ai attendu et attendu Qu’on ne me reconnaisse plus Une fois rendu, une fois rendu J’ai regardé mourir la vue
3.
Il y a une large plaque de glace Qui est en train de se casser La bonne pression à la bonne place Finira par tout faire céder Et l’eau bleutée du lac gelé Finira le travail Aucun survivant de rincé À remettre sur les rails Le lac reste froid comme moi Si je suis laissé sur la table Mais le trou se referme sur la voix Qui criait l’insupportable Et pour maintenir la tension Rien de mieux que l’eau glacée Comment noyer un poisson Sans risquer de se brûler Mais la glace se casse sous les pas De la foule qui avance et qui sait où elle va Oui la glace se casse sous les pas De la foule qui avance et qui sait où elle ne reviendra pas Mais des maisons au loin les voisins Trouvent encore ça tranquille Ce n’est probablement rien D’autre qu’une chicane de famille Ce sera tellement gros que tu y croiras Ça te surprendra plus Ce sera tellement laid, ça te surprendra pas Fais avec ce que tu es devenu
4.
La ville d’où on vient est un chien Comme il ne s’en fait plus Un chien qui se souvient Et qui n’est pas déçu Trop content de son sort au matin Ce n’est pas cette nuit-là qu’on l’aura abattu Parce qu’il n’y a pas de souvenirs Reliés à quelqu’un Qu’il n’y a pas de sourires Qu’il n’y a pas de parfums Parce que l’endroit a ses défauts L’endroit a son histoire Nous ne rêverons pas plus beau Comme point de départ Parce que toutes les rues sont les mêmes N’en préférez aucune surtout Même si d’autres chiens loin derrière peinent Ne réinventez pas la roue Stockez vos mémoires fières quand même Vous tuez ce que vous laissez derrière vous
5.
Je sors dehors Je sors enfin d’ici Même s’il est trop tard Je sens que la nuit Ne m’a pas encore Traversé le corps Je sors d’ici Je refais nos vies Les 18 roues passent et me frôlent Arrachent un peu de toi en passant Même si tout débarque de sur mes épaules C’est lentement mes pas qui sont de plus en plus pesants Je marche et lentement Je redescends J’ai prévu trop court Pas prévu le prochain tour Le son des déneigeuses Me fait du bien Il enterre et creuse Un trou pour ton cœur et le mien Va-t’en, mais va-t’en pas tout de suite Reste comme avant, fais un peu semblant Accote-toi encore le dos sur le divan Reste une dernière fois avec moi
6.
Brisés de bord en bord Du dos jusqu'au ventre Les os sur l'asphalte Et le coeur dans la fente Nous nous sommes arrêtés Sous le poids des massues Nous nous sommes étendus Et pendant qu'on tombaient Lentement et devant Tout ça n'achèverait pas Et ça durerait longtemps Et plus on tomberaient Et plus vite ça irait Mais le fracas et le bruit N'arrêteront plus jamais Et sous les globes éteints Et dans les portes ouvertes Nous serons maintenant seuls À tirer la couverte Il était déjà tôt Il faisait déjà clair Nous apprendrons Le nouveau vocabulaire Ce sera l'amélioré Celui de la réforme Qui s'est plié au trou Dont il a pris la forme Et les jours qui se lèvent Debout comme des maisons Seront jetés par terre Comme les belles raisons Seront jetés par terre Un peu comme plusieurs Avaient démoli l'envie De chercher meilleur Chercher à revenir Sans se faire de secret Revenir uniquement Pour jouer dans la plaie Nous connaissions par coeur Notre destination Mais la marche serait trop longue De toute façon Quand vos ombres s'allongeront Au dessus de nous Nous serons des éponges Qui garderont tout de vous
7.
Pleure, pleure Printemps, printemps La nuit est noire Meurt, meurt Sombre pesant Comment étions-nous avant? Le silence, la faille La déchirure, l’immense Celle au fond Celle noire comme la nuit Printemps, printemps Je ne me retourne pas Je sais déjà d’où j’arrive Et j’ai vu ce que j’ai Laissé derrière moi Des amis sont partis Le quartier est coupé En deux entre deux vies Le quartier a changé Printemps, printemps J’ai vidé la remise Du balcon de derrière Et les armoires aussi en dessous de l’évier J’ai fait une belle pyramide De bouteilles vides Sur le bord du trottoir De la rue Messier Et immobile depuis un moment Je fixe les regards inquiets Des photos sur le mur Qui voient venir le fond de la boîte à chaussures Je me bats contre les traits Fatigués, tirés et défaits Qui rabaissent mes épaules vers le bas Le tapis où le chat a vomi Un reste de repas heureux Comment étions-nous avant? La moitié du tiers d’une vie entassée dans des boîtes De papier cul identifiées LIFE Ramassées à la pharmacie Après le 17e jour de pluie d’affilée Du mois de mai Le carton humide sent la pisse Et mon haleine la mort Les yeux qui fatiguent plissent Sous les rayons un peu trop forts Du soleil qui tape dans la vitre Printemps, printemps Comment étions-nous avant? Et j’ai sali mon cœur Ma peau est déchirée en lambeaux Par les mois d’équilibre incertain De positions d’immobile qui avancent tranquille Comme mille lames de rasoir en cadence Pour m’ouvrir les joues, m’amaigrir, me creuser M’emmener au squelette, voir le fond Voir la base, le frame, la fondation
8.
Et c’est ici que l’hiver est débarqué En premier cette année Je l’ai vu, je le sais, j’étais là Là où l’horizon n’existe pas Là où devant est forcément Un mur, un bâtiment Qui, la tête en marche Ne sait plus qui suivre, qui écouter Ne sait plus rien que se dresser Mais il doit continuer encore Il n’y a toujours pas eu de mort L’un des deux camps reste stoïque Le son du vent contre la brique Ils devront continuer encore Jusqu’à ce qu’il y ait au moins un mort Les armes aux mains il te regarde Pas si loin, s’il veut il peut même Te regarder dans les yeux Et puis si tout en même temps S’arrête de bouger, de crier pour 3 secondes Il pourra même t’entendre respirer Et ce souffle lui sera familier Puisqu’il ressemble à s’y méprendre au sien Il tremble et sait qu’il est l’écho au tien
9.
Tu es comme la nuit Et je suis comme la nuit Dans nos têtes au matin, l’essence Brûle tout, tout recommence Entre ce dont on peut Et ce dont on ne peut pas parler Entre nous deux et entre ceux Que l’on veut oublier Ça reste un peu froid ici mais encore Ça reste encore bien plus froid dehors Oui j’aurai peur et je douterai Ça durera encore Encore un moment à espérer À s’acharner trop fort Dans le vide ou dans quelque chose D’inconnu De flou, d’imprécis, d’abstrait Qu’on s’aime pour de vrai Tu es comme la nuit Et je suis comme la nuit Dans ta tête au matin, l’essence Ne brûle rien, tu recommences Je suis dur et je le resterai Je resterai fermé Puis je vieillirai, je vieillirai Et je regretterai Je reste un peu froid quand je pense à toi Ça reste encore bien plus froid dehors
10.
La chaleur envahit l’appartement Ça marche peut-être pour de vrai Le plastique dans la fenêtre Empêchera l’infiltration d’air frais Même la saison n’est pas certaine Le beau se fane et le laid se démène Mais comme l’hiver cette année tout finit par finir Si c’est bon pour le mieux, faites que ça compte aussi pour le pire Et tu penses que je veux T’emmener là où les Vents convergent et défont Toutes chances de construction Mais je ne veux pas ça, je m’en fous Je ne m’écœure pas à penser à toi Je ne tiens pas à détruire ce qu’il te reste Je sais que ce n’est plus grand-chose Et je crois pouvoir affirmer Que le carnage est terminé Il n’y a plus personne à prendre Plus personne à déprendre Ça nous fait un moyen détour Un pas un peu trop à côté de l’escalier de secours Et je t’en veux ou je ne t’en veux plus La ligne est mince et elle est têtue

about

Label : Coyote Records / Abuzive Muzik

credits

released March 11, 2014

Textes et musiques : Antoine Corriveau
Excepté « Je sors dehors » et « Printemps, printemps »
textes avec Pascal Sallafranque

Réalisation : Nicolas Grou

Arrangements : Antoine Corriveau, Christian Gagnon,
Julie Blanche, Nicolas Grou, Pascal Sallafranque,
Rose Normandin et Stéphane Bergeron
Avec l’aide de : Lucien Midnight, Marianne Houle
et Mathieu Deschenaux

Prise de son : Nicolas Grou
Mixage : Ghyslain Luc Lavigne
Mastering : Marc Thériault, Le Lab Mastering

Enregistré entre mars et octobre 2013
au studio de Nicolas Grou.
Photos : LePigeon

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Antoine Corriveau Montréal, Québec

Rocker au coeur tendre.

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